Oscaro en dépôt de bilan et faillite ? Malgré les nombreux démentis de la direction la question revient régulièrement depuis quelques mois voire même quelques années maintenant. La situation du leader de pièces automobile est le sujet de nombreux bruits de couloir. Alors d’où proviennent ces rumeurs ? Sont-elles fondées ? La réponse par ici !
2018, une rumeur de faillite
Courant 2018, alors qu’aucune procédure de liquidation judiciaire n’avait été engagée, la rumeur comme quoi l’entreprise était au bord du bilan s’est répandue sur les réseaux sociaux. Celle-ci provenait d’un post Facebook, publié par la page de passionnés automobile “Flat & Fast”, et mentionné le fait que le site Oscaro.com était en dépôt de bilan et ne livrait plus. Celui-ci avait alors embrasé la toile avec plus de 20 000 partages, mettant la direction dans l’embarras. On y retrouvait en commentaire les plaintes de certains clients, mécontents de ne pas recevoir leurs pièces ou de ne pas se faire rembourser suite à des retours de commandes. A cela ce sont ajoutés les rumeurs comme quoi Oscaro ne payait plus ses fournisseurs et connaîtrait de gros problèmes de trésorerie. Bref un vacarme que Pierre Noel Luiggi, le fondateur de la marque considérait comme une véritable campagne de dénigrement.
Et ce n’était pas la première fois que l’entreprise connaissait une telle affaire ! Déjà en 2017 un post sur le forum de l’association de défense des consommateurs UFC Que choisir remettait déjà en question la situation du spécialiste de pièces auto. Très vite démentie, la rumeur n’a pourtant pas désenflé et à revenir régulièrement sur le tapis depuis.
2019, le temps du changement et le retour des rumeurs
En septembre 2019, les murmures ont repris de plus belle ! Le web évoquait à nouveau le dépôt de bilan d’Oscaro alors même que l’entreprise venait d’être rachetée par le groupe Parts Holding Europe, présent en France avec Autodistribution, fin 2018. La grande vague de licenciement et le changement de direction qui s’ensuivit n’ont pas suffit à faire taire les rumeurs. Jan Löning, récemment nommé directeur démentait à son tour ces accusations. Pour lui le bilan de sa première année à la tête de l’entreprise était positif et son ambition reste l’expansion de la marque à l’international. Il se disait même consterné par cette rumeur tenace, éprouvant un véritable “sentiment d’injustice” face à cet emballement médiatique.
Une levée de fonds de 30 millions d’euros avait permis de calmer la situation et par la même occasion de régler les quelques impayés de l’entreprise.
Si en 2018 cette polémique avait pu ébranler l’entreprise qui connaissait certainement un passage à vide, Jan Löning estime que cette fois il n’en est rien. La société de Pierre-Noël Luiggi s’est construite sur la durée et sur des valeurs fortes. Cette situation délicate lui a notamment permis de revoir sa stratégie communication et de renforcer sa satisfaction client.
Dans l’esprit du consommateur Oscaro reste une marque solide malgré tout. D’après un sondage réalisé par la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV), 37,6% des individus sondés placent l’entreprise comme leader de la vente de pièces auto pour particuliers sur internet. De quoi redonner du baume au coeur.
Oscaro aujourd’hui
Oscaro n’est donc pas en faillite ! Toute cette affaire pourrait n’être qu’une volonté de nuire à l’image de la marque. Elle a sûrement eu quelques problèmes de trésorerie aussi. Quoi qu’il en soit ces histoires sont loin derrière elle.
Dorénavant remise sur le droit chemin l’entreprise réalisait en 2019 un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros avec 3,6 millions de commandes en France et 400 000 dans les marchés étrangers. Marchés sur lesquels elle souhaitait d’ailleurs être de plus en plus présente. Mais c’était malheureusement sans compter la crise du COVID-19.
Comme la plupart des entreprises françaises, et encore plus dans le secteur de l’automobile, Oscaro connaît une importante chute de son chiffre d’affaire de l’ordre de 50 %. Le site accuse une baisse des ventes pouvant aller de 15% à 45% selon les jours. On peut effectivement comprendre que la réparation de leurs véhicules n’est pas aujourd’hui la priorité des français. Surtout que ceux-ci sont normalement restés au garage pendant les 2 mois de confinement.
Oscaro a tout de même décidé de poursuivre son activité malgré la crise sanitaire, estimant qu’elle répondait à des besoins d’utilité publique en cette période difficile. Les deux tiers des employés ont donc été mis au chômage partiel pendant que le reste continuait d’évoluer en télétravail. Le but pour l’entreprise était d’assurer les commandes au maximum malgré quelques problèmes de délais dûs aux entreprises de livraison.
Les différents projets de l’entreprise, comme son développement à l’international, se sont donc mis en pause afin de se concentrer sur l’opérationnel à court terme.
Oscaro semble être sorti d’affaire. Désormais l’entreprise fait en sorte que les délais clients soient constamment améliorés et veille à ce que les remboursements soient réalisés rapidement. Le but est de faire perdurer la hausse de satisfaction client que connaissait la société ces derniers temps.
Malgré tout, la situation actuelle reste difficile pour l’entreprise qui se remet tout juste d’une période délicate et de nombreux changements. L’entreprise mise dorénavant sur un rebond du marché et sur un report des opérations de maintenance de ses clients. Espérons pour elle que l’avenir lui soit plus clément.